Un mois, cela fait un mois que je suis arrivé à Aiden. Cette ville représente beaucoup à mes yeux, cette ville représente un nouveau départ, une nouvelle vie. Je dois continuer à avancer et à garder la tête haute. Ici rien ni personne ne pourra me faire du mal non personne. Enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce soir. Ma journée c'est plutôt passé banalement entre les cours et les recherches à la bibliothèque. Seulement quand je suis rentré chez moi je ne m'attendais pas à ça. Ma porte d'appartement avait été forcé et à toute évidence mon appartement a été saccagé et fouillé. J'ai sentis la peur m'envahir en entendant sa voix. La voix de mon tuteur me disant que je ne lui échapperai pas ce soir. J'ai sentis ses mains venir s'enrouler autour de mon cou et j'ai sentis mon corps percuter violemment le mur dans mon dos. Je devais fuir, non je ne le laisserai pas me faire de mal. Je sentis ma magie m'envahir. Je me sentis disparaitre puis réapparaitre à plat ventre sur un lit de feuille. Un lit de feuille?

"Une foret...Charmant.."

Je me relève. Une douleur commence à me tirailler le coté gauche. J'ai surement une cote de fêlé. Je commence à marcher à la recherche d'un sentier. Je me sens totalement perdu.

"J'ai vraiment le sens de l'orientation."

Si Stefan était là il se moquerait bien de cela. C'est vrai on me lâche dans une foret je peux tourner en rond pendant des heures. Mais d'un coté il vaut mieux qu'il ne soit pas là. Il n'est pas au courant pour mon tuteur et il vaut mieux qu'il ne le soit pas. Nous avons tous un jardin secret.

Quand j'étais enfant je me rappelle que mon père me lisait l'histoire du petit poucet. Ce conte dans lequel le petit garçon qui savait que ses parents voulaient les abandonner lui et ses frères, avait semé des petits cailloux blancs le long des allées pour retrouver son chemin. Je me souviens avoir dis que moi si un jour quelqu'un voulait me perdre dans une foret je sèmerai des petits cailloux. Seulement j'aurais bien du mal à le faire dans mes poches se trouvent seulement une barre chocolaté. Ma démarche est plutôt lente. Apparemment je me suis bien enfoncé dans la foret. Soudain j'entends du bruits. Apeurée je fus rassurer en voyant Stefan. Un sourire triste s'affiche sur mes lèvres. Je dis d'un air ironique

"Surtout sans semer de petits cailloux blancs pour retrouver son chemin.... Non plus sérieusement j'ai atterri ici car ma magie c'est déclenché et m'a amener ici directement."

Inconsciemment celle ci m'a peut être mené où se trouvait Stefan. La magie marche avec l'instinct. Je n'ai pas le temps de rajouter quoique se soit en sentant les mains de Stefan m'attraper rapidement, je sens quelques choses craquer au niveau de mon coté gauche. La douleur s'intensifie mais je ne cris pas je ne dis rien peut être qu'il ne le remarquera pas. Je lui dépose un baiser sur les lèvres. J'enlace mes mains tout autour de son cou avant de rajouter avec beaucoup de douceur

"Non tu as raison ma journée est affreuse. et toi que fais tu ici? Tu chasses?"

La douleur est une chose que j'ai appris avec les années à cacher, la douleur est un signe de faiblesse et je savais que si je montrais la douleur à mon tuteur il aurait été bien trop content. Je ne voulais pas lui donner cette satisfaction. Stefan a raison s'il n'avait pas été ici j'aurais pus y passer la nuit dans cette fichue foret. Je le vois m'observer. Je dis en souriant

"tu es mon sauveur."

A t'il remarquer quelques choses? Je fais en sorte de masquer plus ma douleur. Non je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi. Il vient de me poser ouvertement la question. Je n'ai plus aucun doute il a certainement entendu le craquement mais il ne doit pas savoir d'où exactement. Avant que j'ai le temps de prendre la parole je me sens soulever du sol. Je me blottis tout contre Stefan pour éviter d'aggraver mes blessures. Je porte mes mains sur mon cotés gauche lentement tout en disant doucement

"Il m'arrive d'être adroite de temps en temps... Donne moi un jeu de mikado je suis certaine que je te gagne."

Je me mordille un peu la lèvre inférieur avant de reprendre doucement après un soupir

"Une de mes cotes doit être cassé. Je crois que c'était ça le craquement mais se n'est pas ta faute. Non pas la tiennes."

Il y a certains domaines où je suis vraiment adroite. On ne peut pas être bon dans tout. Nous avons tous des points forts et des points faibles. Je peut être adroite avec un jeu de mikado, des sutures mais aussi une agrafeuse.

"Tu pourrais être étonné par ce que je peux faire. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences"

Mais c'est vrai que je suis aussi maladroite. Enfin Stefan et les gens me voient ainsi. Mais ils n'en connaissent pas la véritable raison. Non ils sont loin de s'imaginer que certains de mes os sont fragilisé par d'anciennes fractures jamais soignés qui font tourner certains de mes membres me faisant tomber comme une crêpe sur le sol. Je sens l'air frais me balayer le visage. Je me laisse bercer par la voix de Stefan sans vraiment en saisir le sens. Nous arrivons bientôt à la voiture je sens Stefan me poser sur le sol je m'adosse contre la carosserie de la voiture. Tout bas je dis plus pour moi que pour Stefan

"Je veux pas rentrer à l'appartement. Non pas ce soir.."

L'appartement, si j'y retourne je sais très bien ce qui m'y attend et franchement je préfère encore dormir sous les ponts plutôt que me retrouver face à mon tuteur complètement imbibé d'alcool ne pensant qu'à une chose m'éliminer de cette terre. Je me suis longtemps demander pourquoi moi et aussi pourquoi j'ai fais confiance après la mort de mes parents. Des gens qui allaient s'occuper de moi la bonne blague. La main de Stefan sur ma joue me procure une source de fraicheur et aussi une source de calme. Il m'ouvre la portière. Je m'assois sur le siège coté passager. Il veut bien que je dorme chez lui. En temps normal j'aurais tout fait pour éviter car nous sommes en semaine mais ce soir c'est la meilleure chose à faire. Je dis doucement après avoir attaché ma ceinture de sécurité

"D'accord pour la pension. Merci."

Je colle mon front tout contre la vitre j'entends Stefan parler à nouveau. Je ne saisit pas vraiment ses paroles. Enfin si un mot. Le mot hôpital. Alors là il peut rêver il est hors de question que j'aille à l'hôpital. Après avoir avaler ma salive je prend la parole

"Je n'irais pas à l'hôpital. ça je le sais déjà. L'hôpital c'est non. D'accord non."

Les blessures, les hématomes se referment et se résorbent avec le temps. Depuis le temps j'ai appris à m'occuper moi même de mes blessures, j'ai appris aussi à les minimaliser. Je n'ai pas pour habitude de me plaindre je ne le fais jamais. Pendant des années j'ai souffert en silence, personne n'a jamais rien remarqué. Je ne réponds pas aux questions de Stefan. Je me contente de regarder le paysage défiler par la fenêtre. Stefan gare enfin la voiture. C'est en silence que j'enlève ma ceinture. Stefan vient m'ouvrir la portière. J'allais marcher toute seule mais Stefan me reprit dans ses bras. Je ne cherche pas à me débattre. Nous rentrons dans la pension. Il me posa avec beaucoup de douceur dans le sofa où je me cala bien. Il veut que je relève mon haut. Je me mordille un peu la lèvre inférieur. Je sais que si je le fais il verra certe l'état de mes cotes mais aussi les nombreuses marques que mon tuteur à laisser les années précédente. Je dis

"Il ne faut pas s'inquiéter ça va guérir tout seul. Parfois c'est moche mais ça guérit toujours. Tu sais je suis très maladroite j'ai l'habitude des petits bobos."

C'est après un soupir que je relève mon haut pour dévoilé un grand hématome s'étalant sur tout mon coté gauche ainsi que des cicatrices plus ancienne. De toute manière un jour Stefan les auraient bien remarqué. Après tout je peux bien lui dire que toutes les marques sont la conséquence de ma maladresse légendaire. Il n'est pas médecin il ne se posera peut pas de question et se contentera de ce que je pourrais lui dire. Bien que d'un coté une partie de moi en doute sérieusement.

Rien ne se guérit seul. C'est ce que vient de dire Stefan. D'un coté il a raison. Quand on laisse certaines blessures trainer ça ne guérit jamais complètement ça laisse des marques et des fragilités. Je sens les mains froides de Stefan effleuré mes cotes. Je grimaces légèrement. Apparemment d'après lui c'est pas cassé. Je l'espère vraiment. De toute manière que ça soit fêlé ou cassé il faut attendre ça guérit tout seul avec le temps. Je dis en regardant Stefan droit dans les yeux

"je ferais de mon mieux pour rester tranquille temps que ça passe."

Stefan vient de me demander si j'ai soif ou faim. Je n'ai rien manger depuis le petit déjeuner. Je n'ai pas pris le temps je dois avouer que je commence à avoir un peu les crocs enfin façon de parler. Je regarde Stefan avant de reprendre

"J'ai un peu faim oui. Je n'ai pas vraiment eut le temps de manger aujourd'hui. Mais toi aussi tu dois avoir faim tu n'as pas dus vraiment chasser tout à l'heure."

Je me cale plus confortablement dans le sofa. Au fond de mon cœur je ressens de la peur. Oui une peur que je ne peux pas maitriser. Je mets mes cheveux en arrière avant de reprendre tout en fixant Stefan

"Tu as raison rien ne guerit jamais tout seul mais parfois on a pas vraiment le choix"

Tout le monde a besoins de s'alimenter, tout être vivant ou semi vivant. Bien que Stefan soit un vampire il doit s'alimenter de sang. Bien que ce genre de régime alimentaire à quelques choses d'un peu flippant c'est ainsi il n'y peut pas grand chose il est obligé de le faire. Stefan est entrain de préparer à manger. Il ne veut que je m'en fasse. Il dit qu'il a des réserve de poche de sang à la cave. Quelques minutes plus tard il revient avec des morceaux de Pizza encore tout chaud. J'en prends un morceau tout en me blottissant contre Stefan. Je dis au bout d'un moment

"Merci pour la Pizza elle est délicieuse"

Je sais que Stefan pense à Elena. Elena lui a brisé le cœur elle a créé une blessure que Stefan gardera à tout jamais. Il devra vivre avec. Après avoir avaler une nouvelle boucher de pizza je prend la parole

"Si un jour tu veux parler je serais là. Nous avons tous besoins d'un jardin secret de moments de solitude."

Je finis par avaler ma dernière bouchée de pizza. Je regarde le plafond. Stefan me dit qu'ici il y a le frère d'Elena qui est humain est c'est pour cela qu'il y a de la nourriture. Je sais que la vie n'est pas facile pour Stefan. Je tourne mon regard vers lui et je dis

"Oui j'ai beaucoup de chance. Merci pour tout Stefan"

Parfois il y a des sujet qu'ils vaut mieux éviter. Stefan ne souhaite pas parler d'Elena. D'un coté il n'y pas tord ça ne sert à rien de raviver des souvenirs, de rouvrir des plaies du passé sous peine de se faire encore plus mal. Je suis certaine qu'Elena en a également seulement certaines personnes arrivent à passer à autre chose et à continuer à avancer. Rien n'est jamais facile. Je pose ma tête tout contre l'épaule de Stefan et je dis

"Oui c'est ce qu'il faut faire. Il faut toujours avancer je vais t'aider à avancer. On oublis jamais on apprend seulement à se reconstruire avec."

Stefan me propose de regarder la télévision. Il est vrai que c'est peut être la meilleure chose à faire. Je souris avant de dire

"Va pour la soirée télé. On aura qu'à sortir un autre..."

Soir. C'est ce que j'allais finir de dire quand mon portable dans ma poche vibra. Je le sortit. C'est un message. Je l'ouvres. C'est un message de mon tuteur pour me dire que je ne paie rien pour attendre et qu'il finira par m'avoir. De rage je balance mon portable à travers la pièce et j'enfouis ma tête dans les bras

"J'en ai marre."

Que signifie vraiment le bonheur? Quand on prend le temps d'y réfléchir on s'aperçoit que ce mot ne veut pas dire grand chose. Que le sentiment de Bonheur est bien trop éphémère qu'il ne peut pas être durable dans le temps. La vie n'est pas facile, rien n'est jamais simple et pourtant on fait tout pour continuer d'avancer car aussi difficile soit elle on se raccroche autant que l'on peut. Il y a toujours quelques choses qui nous pousse à continuer d'y croire. Oui toujours. Je sais que pour Stefan tout est compliqué. Il a tellement souffert par le passé. Je relève la tête et plonge mon regard dans celui de Stefan avant de répondre à sa question

"Mon tuteur m'a retrouvé. Il a saccagé mon appartement et il y était quand je suis rentré. Je suis arrivé à lui échappé avec mon pouvoir mais j'ai peur. Le passé finit toujours par nous rattraper tôt ou tard."

Je détourne mon regard pour fixer la télévision. Je n'ai jamais parlé de mon tuteur à Stefan. Il ne sait pas vraiment pourquoi je suis venu à Aiden. Je ne lui ai jamais dis que c'étais pour fuir l'enfer. J'espère que mon tuteur ne lui tombera jamais dessus. Je sais que Stefan peut se défendre mais je sais aussi que l'alcool rend fou. Et mon tuteur est fous par cette boisson. Si seulement mes parents n'étaient pas mort dans cet accident quand j'avais cinq ans je suis certaine qu'aujourd'hui je n'aurais pas cette peur au ventre je reprends

"Je ne pense pas que le bonheur existe vraiment seulement il y a toujours quelques choses qui nous pousse à avancer. Le bonheur est tellement éphémère"

Quand on est poursuivis se n'est jamais simple de faire face au problèmes. Je me blottis tout contre Stefan. Si seulement je savais comment fuir mon tuteur pour de bon je le ferais. Si je connaissais une formule pour qu'il m'oubli une bonne fois pour toute je sauterai sur l'occasion. Ce soir je me sens fatigué si fatigué pour y réfléchir clairement. Après un moment je prends la parole

"Je ne sais pas comment il m'a retrouvé. Mais parfois je me demandes s'il est vraiment humain à part entière. Si seulement il pouvait m'oublier ça serait bien."

Je replonge mon regard sur la télévision tout en écoutant les propos de Stefan. Je ne pense pas que taire ses émotions sois vraiment la meilleure des idées. Loin de là d'ailleurs. En faisant cela on se détruit. Je plonges mon regard dans celui de Stefan avant de prendre la parole à nouveau

"Je ne pense pas que de taire ses émotions est la meilleure des solutions. Après se n'est que mon avis. Les émotions font de nous les personnes que nous sommes sans elle on est rien, autant mourir."

Si tout était si simple. Je regarde un moment le plafond avant de reprendre la parole

"Quand je suis arrivé à Aiden j'étais perdu j'étais complètement paumé et je t'ai rencontré. Quand je suis avec toi j'ai envie d'aller de l'avant. Je me sens bien. Tu arrives à me faire oublier tout mes problèmes pendant un moment"