Je naquis à Ayden le  dix-huit janvier de l’année mille-neuf-cent-quatre-vint-seize. Ce fut une belle journée pour ma mère qui donnait naissance à son second enfant. Mon père était très fier d’avoir une petite fille, malheureusement il décédait neuf jours après ma naissance. C’est à cette époque que mon périple commençait puisque je devais quitter Ayden pour de bon afin de m’enfuir avec mon frère qui décidait de m’emmener avec lui. Des hommes nous pourchassaient selon ses dire, ceux qui avaient tués et battu à mort notre feu père. Nous décidâmes alors de partir en Europe de l’Est, dans les pays slaves alors qu’un homme désirait nous protéger. Je n’étais encore qu’une enfant, une petite fille alors que mes prunelles ne brillaient que pour mon frère aîné Viserys. J’avais une confiance aveugle en lui, un profond amour et respect envers celui qui me protégeait depuis que j’étais née. Je l’aimais d’une façon si forte que cela m’étouffait. Je le laissais faire tout ce qu’il désirait de moi … j’allais même jusqu’à le laisser me donner à un homme bien plus âgé, un homme qui me désirait comme femme. Malheureusement, je ne le désirais guère et malgré mes requêtes envers mon frère il me suppliait de l’épouser puis, il m’y força. Notre tuteur le lui avait présenté, je devais donc épouser un homme que je ne connaissais pas. C’était un homme sauvage nommé Khal Drogo qui faisait dix têtes de plus que moi et qui devait avoir bien deux fois mon âge. Je préférais l’ignorer, ne pas lui parler, être indifférente, mais cela ne changeait rien. Il désirait m’avoir comme épouse, on le lui avait promis et à présent je devais me comporter telle une femme, une vraie. Je devais lui donner ma virginité, je lui offrais comme présent pour notre mariage. Une fois que celui-ci eu lieu, nous nous en allâmes loin de tous, dans un endroit que je ne connaissais guère. Je commençais à pleurer, sachant pertinemment ce qui m’arriverait par la suite. Ce fut un moment difficile à passer, il était un homme brutal, un homme sévère et dur, un homme qui ne faisait pas l’amour à une femme, un homme qui faisait mal durant l’acte sexuel. Le lendemain je peinais à marcher, je ne tenais plus debout alors que j’apprenais le rôle difficile d’être une épouse. Tous les soirs, il recommençait, toujours aussi dur, toujours aussi ferme et difficile à contenter. J’apprenais à lui donner du plaisir avec l’aide d’une de nos servantes. Grâce à celle-ci je le domptais facilement et prenais réellement du plaisir. Je commençais à tomber amoureuse de cet homme, doucement, mais sûrement. Mon frère ne désirait que son argent et en profitait outre mesure. Ce fut à cause de son caractère et de se profit qu’il périssait par les mains de Drogo, qui décidait de l’achever en faisant couler son or fondu sur sa tête. Je le regardais faire, n’ayant plus aucune sympathie pour l’homme qu’avait été mon frère. Une page se tournait, j’apprenais une nouvelle langue et je devenais la femme d’un homme puissant. Malheureusement il venait à périr lui aussi après un combat. Il finissait blesser et malgré tous mes efforts pour le garder en vie, je finissais par abroger ses souffrances en l’étouffant avec un oreiller. Je me retrouvais seule avec ses servants et l’homme qui m’avait faite épouse de Drogo. Mon tuteur était toujours présent pour moi, sans doute parce qu’il m’aimait, je le savais au fond. Toutefois cela ne changeait rien à mes yeux, il n’était que l’homme qui m’avait élevé, il était en quelque sorte le père que je n’avais jamais eu. Je parcourais l’Europe à ses côtés pour rentrer chez-moi, c’était mon seul but. Je commençais rapidement le français, l’espagnol et le portugais lorsque je retournais enfin à Ayden. J’y arrivais alors que je n’avais que dix-huit ans et je me trouvais rapidement un emploi qui était celui d’être serveuse dans un café de la ville. J’étais enfin retournée chez-moi et je me pensais enfin libre, mais l’est-on réellement un jour ?

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