Elena&Damon

I'm so sorry.

Cette douleur je l’avais déjà ressenti par le passé et je la redoutais. Rose était morte dans mes bras, je me souvenais parfaitement bien de ses derniers moments alors que je l’achevais d’un pieu dans le coeur pour ne plus la laisser souffrir. Je crois bien que cette fois-ci c’était ce qui allait se passer pour moi également. Stefan était parvenu à me sauver une fois, mais je doute qu’il ait le coeur à recommencer. Je n’étais d’ailleurs pas revenu pour ça. Je voulais lui faire mes adieux, après tout, il était ma toute dernière famille. Nous n’avons pas eu que des bons moments tous les deux, mais le peu de temps où nous étions complices, c’est de ça que je me souviens le plus au final.

Après m’être fait percuter par la voiture de Elena, j’étais incapable de dire comment je m’étais retrouvé à la pension. Sûrement m’avait-elle embarqué pour ne pas me laisser croupir sur le parking. Pourtant, si j’avais été à sa place, je me serais laissé là-bas. J’oscillais entre lucidité et hallucinations, mais j’étais encore assez conscient pour sentir Elena m’embrasser. « T’mérite mieux. » Avais-je réussi à baragouiner entre mes dents, avant d’être repris par des hallucinations. Certains moments de ma vie - et pas les plus glorieux - revenaient d’un seul coup. Je jurais ne plus être à la maison, mais dans une sorte de centre lugubre, ressemblant beaucoup à la société Augustine. J’entendais des pas et je voyais une silhouette s’approcher de moi. Il m’était impossible de voir son visage, mais quand elle s’approcha encore un peu plus, je me protégeais avec mes bras d’un geste brusque. Ce n’est qu’en sentant un gant de toilette mouillé se retrouver sur mon front, que mon regard se plongea dans celui d’Elena, que je venais de prendre pour une ennemie.

Bien placé pour savoir que ça n’irait pas en s’améliorant, je préconisais déjà de m’enfuir lorsqu’elle quittera la pièce. Peut-être lâche de ma part, mais je n’ai vraiment aucune envie de lui faire du mal en la prenant pour quelqu’un d’autre. Mais Elena était bien plus perspicace qu’on ne le pense et fit très vite la déduction de mon mal. « Stef… où est Stefan… je dois lui dire. » Je recommençais à parler comme un mec bourré. Ma bouche était incapable de suivre le fil de ma pensée et mes mots n’avaient aucun sens. « Je dois lui dire… » Je ne cessais de répéter ça pendant qu’elle faisait les cent pas l’air soucieuse. J’ignore quand prennent fin les douleurs d’elles-mêmes, puisque c’était moi qui avais achevé Rose. Est-ce que j’allais m’éteindre de moi-même ? Quelqu’un devra-t-il me planter un pieu dans le coeur ? « Faut qu’tu parte. » Dans ma tête s’était logique. Elena ne pouvait pas être présente lorsque Stefan n’aura pas d’autre choix que de me planter un pieu en plein coeur. Je n’ai pas spécialement envie qu’elle ait cette vision comme dernier souvenir de moi.

Mais mon moment de lucidité s’était de nouveau évaporé pour laisser place à la folie. J’observais Elena tourner en rond et mon regard changea, devenant celui du Vampire. La faim me tiraillait de plus en plus, mon appétit était insatiable. Et face à moi, ce n’était plus la femme que j’aimais, mais une proie. Je jurais que son coeur battait, m’attirant davantage. Il ne s’agissait que de souvenirs enfouis de toutes mes victimes. Sans crier gare, je m’étais levé d’un bond pour lui sauter dessus, plantant mes crocs dans la fine couche de peau de son cou. Je devais avoir bu une à deux gorgées avant de me rendre compte de ce que j’étais en train de faire. Reculant d’un air effrayé, mon visage était toujours celui du Vampire, du sang me coulant encore le long du menton. « Je…j’voulais pas…Je dois partir. »

Codes par Wild Hunger.

Elena&Damon

I'm so sorry.

J’avais perdu la notion du temps et ne me souvenais même plus du jour de la morsure. Depuis l’épisode Tyler me bouffe alors que je le sauve, je faisais extrêmement attention les soirs de pleine lune. Impossible de savoir comment tout ça s’est déroulé. Tout ce que je me souvenais, c’est que j’étais debout en plein coeur de la ville, quand un loup m’a sauté dessus avec une telle violence que je suis tombé au milieu de la route. En tentant de me débattre, cette saleté de bestiole a réussi à me planter ses crocs dans la peau. Mais d’où sortait-il ? Depuis ce soir là, j’errais à la recherche de Klaus, sauf qu’il n’est pas facile de lui mettre la main dessus, surtout qu’il était lui-même dans de beaux draps avec tous ses problèmes. Je n’ai pas eu le temps de l’apercevoir.

C’était un véritable miracle si j’étais là en cette soirée de Saint Valentin. Tout aussi miraculeux d’être tombé sur Elena, bien que concrètement, elle m’a surtout renversé en sortant comme une furie du parking. Mais je n’étais pas sorti d’affaire. Je peux dire avec certitude que je ne le serai jamais. Mon état étant plus avancé que la dernière fois, il était aussi plus dramatique. J’alternais entre prises de conscience et hallucinations, allant même jusqu’à attaquer Elena qui ne tait que de m’aider. Stefan arriva au bon moment, comme toujours. C’est surement grâce à sa coiffure de super-héros qu’il arrive à chaque fois quand il le faut. Il n’y a pas d’autre explication de possible.

Mais j’ai réalisé qu’il était là seulement après qu’il m’ait envoyé balader dans le canapé. J’étais bien content d’être de nouveau assis, même si j’ai frôlé le rouler-bouler par-dessus le dossier. Mon regard se promenait d’un visage à l’autre. J’avais loupé quelque chose, j’en étais persuadé. Elena avait cet air étrange, le même qu’elle avait lorsqu’elle m’a embrassé alors qu’elle était encore engagée avec Stefan. Et lui, il semblait bien plus amer qu’à son habitude. « Je n’aime pas faire de grandes tirades dont on oublie les trois quarts une fois terminées. Je vais aller droit au but… Je venais juste pour te faire mes adieux petit frère. » Un sourire aussi pâle que mon teint, je savais que je n’avais rien de plus à dire pour qu’il comprenne que ce n’était pas un au revoir parce que je déménage mais plutôt parce que la mort m’attendait au tournant.

Si je m’étais douté que l’ambiance serait aussi électrique entre ces deux-là, je serais moi-même parti à la recherche de Stefan sans lui demander de venir ici. Je sais pas si c’était par la faute de ces fichues hallucinations, mais j’ai comme l’impression qu’ils me cachaient quelque chose. Regard suspicieux, je voulais quand même savoir ce que c’était. « C’est quoi le problème entre vous ? » S’il s’était passé quelque chose de grave j’allais immédiatement le savoir. Je connais très bien Elena lorsqu’elle est mal à l’aise, et mieux encore Stefan qui est un piètre cachotier.

Codes par Wild Hunger.