DAE | You know, you're very strange.

♣ YOU KNOW, YOU'RE VERY STRANGE.

D a e n e r y s. feat. H a n n a h.

*Mais qu'est-ce je fous encore ici, putain ? J'ai l'art de me retrouver n'importe où...*

Hannah ouvre les yeux, et sort du coma artificiel dans lesquels les médecins l'ont mise, pour que les brûlures ne lui fassent pas trop mal. Ce ne sont que des brûlures artificielles, dont même les cicatrices disparaitront rapidement. Mais qu'a-t-elle fait encore ? Des bribes de souvenirs surviennent de sa mémoire par flash. Des flammes, une femme, inconnue et mystérieuse. Avant cela, Hannah préparait une seringue d'aconitine pour la préparer pour certains cas. Cela peut être dangereux lors d'une arrestation, mais Hannah a toujours un peu de poison dans son sac en cas d'urgence. Certaines personnes ont un couteau, un spray au poivre ou encore une arme. Mais Hannah elle, a toujours son aconitine. C'est pratique, discret quand on sait la manier et le meilleur point, c'est qu'aucune trace de ce liquide est traçable dans le sang, du moins, le poison disparait très peu de temps après l'injection. Ce poison provoque une crise cardiaque, qui pourrait être due à milles raisons. L'aconitine est bien la dernière raison à laquelle on pourrait penser.

Enfin bref, Hannah est là, sur son lit d'hôpital, et commence à bien se souvenir de ce qu'il s'est passé. Elle préparait sa seringue, quand sa maison a pris feu, d'une source inconnue jusque là. La jolie blonde a lentement étouffé à cause de la fumée, rendant ainsi ses forces amoindries et par conséquent, l'empêchant de sortir de sa maison. Soudain, une femme, inconnue et semblant plutôt jeune, est entrée chez elle pour la sauver des flammes mortelles. Comme elle vient exactement d'entrer dans la chambre d'Hannah.

- Bon... Bonjour. Est-ce bien vous qui m'avez... ?

En effet, c'était bien elle qui lui avait sauvé la vie. Hannah est très précise dans ses gestes. Jamais, au grand jamais, elle ne laisserait de trace sur un des crimes qu'elle a commis. Dès que quelqu'un est à ses trousses ou la soupçonne, elle le tue. De manière ciblée et discrète. Ce serait tout de même bête de périr dans des flammes, après avoir fait tant attention à ce qu'on ne touche pas à sa vie, non ?
Hannah observe la jeune femme. Elle est fraîche, jolie, et semble n'avoir absolument aucune séquelle de l'incident, aucune brûlure, rien. Elle la regarde de haut en bas. Ses bras sont un peu découverts, elle n'a rien. Aucune trace. Hannah commence à froncer les sourcils en la regardant, les bras étant souvent les premières parties du corps touchées lors d'un feu, surtout lorsque l'on sauve quelqu'un. Cette jeune femme devrait être dans une chambre d'hôpital en profitant des soins prodigués, tout comme Hannah !

Blondie regarde ensuite tout l'attirail autour d'elle. Elle a une perfusion, de l'antidouleur. Il y a également une seringue de morphine déjà prête, pour la lui injecter quand le temps d'attente entre les deux doses sera écoulé. Bizarre de laisser cela ici, à portée de tout le monde... Hannah regarde ensuite son corps. Si on lui administre de la morphine, c'est qu'elle doit tout de même être bien brûlée. Elle voit ses bras couverts de cloques et de cicatrices. Elle n'a même pas envie de voir le reste de son corps. Elle serait dévastée si son corps était transformé à causes de ces brûlures. Une once de peur peut se lire sur le visage de la jolie empoisonneuse, chose très rare ! Hannah a rarement peur, voire jamais, sauf quand son père lui rend visite. C'est une des seule chose qui provoque des sentiments que l'on peut voir de l'extérieur chez elle.
Il y a également un brassard pour la tension qui entoure son bras et qui gonfle toutes les cinq minutes. Une sorte de pince au bout de son doigt de l'autre main, pour le pouls et la saturation. Oui, Hannah reconnait tous ces objets, elle doit être un minimum calée en médecine et en chimie pour empoisonner les gens. Là, elle commence vraiment à avoir peur...

MCKAY - You know, you're very strange.

L’absence. Voilà ce que l’on peut lire dans mon regard perdu. Hasardeuse, j’avance avec lenteur dans les couloirs bondés de l’hôpital, pourtant, je n’entends et je ne vois personne. Que s’est-il passé au juste ? Tout est brouillon dans mon esprit embrumé. Je me revois face à cette demeure en flamme … j’y cours sans réfléchir pour pénétrer les lieux et après avoir traversé le salon et le rez-de-chaussée je grimpe dans la chambre principale pour retrouver cette jeune femme. Elle est à demi-consciente et une seringue repose sur son chevet. Je me pose des questions alors que je passe son bras autour de mon cou avant de l’aider à se relever. Tout me semble bien long, comme si tout se déroulait au ralenti. Pourtant, malgré les flammes je respire convenablement. L’aidant à traverser les pièces et le feu, je la protège avec mon bras devant elle. Nous avançons à un rythme que je qualifierais de peu rapide pourtant, nous nous en sortons. Ouf ! J’appelle immédiatement une ambulance lorsque nous sommes devant la maison et que nous gisons sur le trottoir. Comment expliquer tout ceci ? Comment dire à la police que je passais par là et que je n’ai aucune trace de brûlure ? Ses questions je me les pose une fois après avoir raccroché et restant aux côtés de la jeune femme qui respire à peine. Lui tenant la tête, je lui souffle dans un murmure : « Ça va aller ne vous en faites pas, je suis là. » Caressant son front je regarde autour de nous, mais il n’y a personne, aucune âme qui vive. Alors, attendant les ambulanciers je prie. Pour elle, pour sa demeure qui brûle, pour tout ce qu’elle a perdue. Pour tout ce qu’elle pourra perdre par la suite. Je demande au seigneur d’être compatissant envers cette jeune femme et je me demande ensuite si je ne devrais pas fuir, mais avant que je n’aie pu le faire la police et l’ambulance sont déjà là. Clignant des yeux face aux phares, je passe une main lasse dans ma chevelure. Mes vêtements son brûlés, mais ma peau reste intact. Alors, lorsqu’il arrive près de cette jeune femme que je ne connais pas, je les laisse la prendre. « Venez avec nous vous aussi. » Me demande-t-on alors qu’on m’attrape délicatement le bras. « Je vais bien. » Je souffle dans un murmure. Pourtant on me force à monter moi aussi dans l’ambulance …

Maintenant je erre comme un fantôme dans les couloirs de l’hôpital alors que les médecins m’ont examiné. Oui je n’ai rien, aucune blessure, aucune brulure. On me dit simplement que j’ai énormément de chance et cela me soulage. Puis, je n’arrête pas de penser à cette seringue présente sur la table de cette jeune femme. Se pique-t-elle ? Si oui je devrais prier encore davantage pour son âme. Allant chancelante dans la chambre où elle repose, je me hâte de la pénétrer et de fermer la porte derrière moi afin de ne pas croiser le docteur Karev. Je ne sais s’il est présent aujourd’hui, je sais seulement qu’il s’inquiéterait pour ma personne s’il venait à me voir dans cet état. Alors, lorsque je me rends compte qu’elle est éveillée et qu’elle me parle, je lui souris, bienveillante. « Bonjour. » Je lui dis simplement avant de m’asseoir sur le rebord de son lit. « Quelle aventure. » J’ajoute en pressant tendrement l’un de ses pieds. « Comment vous sentez-vous ? Est-ce que les brûlures ne font pas trop mal ? » Je suis sincèrement inquiète pour la jeune femme puis, la seringue revient hanter mon esprit alors, je me pince les lèvres pour lui dire : « J’espère que le feu aura brûler la seringue qu’il y avait sur votre petite table avant que la police n’inspecte les lieux. » Je hausse les épaules, avant de soupirer. « Est-ce que je peux contacter quelqu’un pour vous ? Un parent, un ami ? » Bien entendu cela n’est pas à moi de le faire, mais je m’engage d’aider cette personne le plus possible, puis voyant son air contrit j’ajoute : « Je n’ai rien dit à la police pour votre seringue, cela ne me regarde absolument pas, ne vous inquiétez pas. Votre secret est bien gardé avec moi. » Cependant est-ce bien ? Je ne le sais, pour le moment je ne fais que de m’inquiéter pour cette femme dont je ne connais pas encore le prénom. « Je me nomme Daenerys, cependant on m’appelle Dae, c’est plus court. Comment vous appelez-vous ? » Je penche ma tête sur le côté suite à cette question, les lèvres pincées. Elle semble sonner par tout ce qu’il s’est produit et je dois sans nul doute la laisser tranquille alors me levant, un sourire à présent encrer sur mon visage, je m’approche du sien pour y laisser une caresse. « Je devrais vous laisser vous reposez. Excusez-moi. »

Des médecins, des infirmières, des soignantes, tout cela, Hannah en a droit à gogo. Ils entrent et sortent de sa chambre comme dans un moulin et franchement, cela la stresse. Pourtant, la jeune femme n'est pas du genre à se laisser impressionner comme cela. Mais honnêtement, malgré son intérêt pour les sciences et la médecine, elle n'est pas du tout à l'aise dans un hôpital. Tout ce blanc, tout ce stress, tous ces gens mal en point. Hannah est effectivement une tueuse mais pourtant, les personnes malades, elle n'aime pas du tout. On pourrait penser qu'elle est une sadique et qu'elle aime voir cela, mais pas du tout. Alors quand c'est elle, qui n'est pas bien portante, je vous laisse imaginer à quel point c'est encore plus dur pour elle. De plus, ayant perdu sa mère lorsqu'elle était en institution, elle connait les hôpitaux. Ils lui avaient autorisé un droit de sortie pour rendre visite à sa mère mourante. Cette-dernière est décédée d'une sclérose amyotrophique, plus communément appelée maladie de Charcot. C'est une maladie horrible. Elle fait perdre l'autonomie des personnes touchées très rapidement et les tue à petit feu, douloureusement.

Enfin bref. Hannah est là, et cette jeune femme semble à l'aise, et lui parle. Elle se balade autour d'elle, la touche un peu et s'occupe d'elle. Elle est telle un ange tombé du ciel pour Hannah. En réalité, personne n'a jamais pris soin d'elle, une des raisons de son comportement d'aujourd'hui.

- Non ça va, les brûlures ne me font pas trop mal. Mais à ce que je vois, je suis sous antidouleurs puissants.

Hannah l'écoute parler, sans vraiment d'attention. Elle est encore choquée par l'incident récent. Puis elle pense à sa maison. Elle espère qu'elle n'est pas trop touchée par les flammes et surtout, elle espère que sa pépinière n'a pas été touchée. Si tel était le cas, elle ne s'en remettrait pas. Hannah tient plus à cette pépinière qu'à n'importe quel humain qu'elle a pu rencontrer au cours de sa vie.
Soudain, la jeune femme parle à Hannah de la seringue qu'elle était en train de préparer quand la maison à pris feu. Un frisson glacé parcourt son corps, et Hannah devient plus que pâle. Elle se reprend rapidement, pour ne pas éveiller les soupçons de cette jeune inconnue, et tente de lui répondre de la manière la plus détachée possible.

- Oh vous savez, j'ai de gros problèmes de santé, surtout au niveau cardiovasculaire... Je dois me faire des injections tous les jours d'un anticoagulant, il n'y a pas d'autre forme galénique possible. C'est contraignant, je dois l'avouer. Mais ma foi, il faut vivre avec non ?

Hannah est une manipulatrice douée et connait bien l'art du mensonge. Mais pour mentir à propos de cela, Hannah devient d'un seul coup hésitante. Elle essaie de changer très rapidement de sujet. La jolie jeune femme lui a demandé si elle avait quelqu'un à contacter. Hannah n'a pas besoin de réfléchir longtemps : non, elle n'a pas personne à avertir de l'incident. Elle est fille unique, sa mère est décédée, son père est un joueur ivrogne, et elle n'a pas vraiment d'ami. La seule qui ait vraiment été son amie il fut un temps, est Arlene Shram. En effet, c'est avec son aide qu'Hannah a tué l'éducateur qui les touchait. Elles avaient porté plainte contre lui, mais celle-ci n'avait pas été entendue. Elles ont donc décidé de passer à l'acte avec de la mort aux rats.

- Non, je n'ai personne à contacter. Je n'ai pas d'entourage.

Daenerys. Quel joli prénom, du moins original. Cela plait à Hannah, l'originalité. Il faut dire que la belle blonde a eu une vie tout sauf ordinaire. Un père maltraitant, une mère soumise et maintenant décédée, un ex petit ami tueur et maintenant, elle est elle-même tueuse.

- Hannah McKay. Enchantée et Daenerys, et merci de m'avoir sauvé la vie. Vous êtes une jeune femme incroyable... Et encore plus extraordinaire de n'avoir aucune brûlure de l'incident...

En effet, il y a une petite touche de provocation dans l'affirmation d'Hannah. Cette dernière trouve vraiment bizarre que Dae n'ait aucune trace sur sa peau. Le feu, ça crame ! Surtout vu comme Hannah est brûlée, ce n'est pas possible que cette jeune femme n'ait rien du tout. Pas possible...

- Oh, vous ne me dérangez pas vraiment... Ca fait du bien, la compagnie.

MCKAY - You know, you're very strange.

Les hôpitaux je déteste cela. J'aimerais donc partir le plus rapidement du monde, à l'image d'une souris se rendant dans son petit trou. Surtout je ne veux pas croiser le docteur Karev qui me demanderait sans doute ce que je fais ici, il s'inquiète trop pour moi et cela m'agace, je ne suis pas habituée à ce que l'on se préoccupe de moi et l'idée me m'enchante guère alors, lorsque je m'apprête à partir la jeune femme me répond. Me tournant pour lui faire face, je lui souris et je m'assois de nouveau au bord de son lit dans l'idée que je ne resterais pas très longtemps, pas plus de cinq minutes en tous les cas, je me le promets. « Je suis heureuse que vous ne souffriez pas de trop. » Je regarde alors tous les branchements qui lui sont faits et acquiesce en silence. Il est vrai qu'elle doit avoir des anti-douleurs de chevaux pour ne rien sentir du tout. Sans m'en rendre compte je presse tendrement son pied comme pour compatir avec elle. Que m'arrive-t-il ? D'où me vient cet élan de gentillesse ? Je n'ai jamais été méchante mais depuis que je suis en ville j'ai l'impression d'être une autre personne, une autre Daenerys. Une jeune femme compatissante qui se laisse aller à aider les autres sans attendre rien en retour. Une personne avec des sentiments ... un être fragile qui se laisse aller à ressentir tout les sentiments qui la transportent. Ce n'est pas moi, cela ne devrait pas être moi, alors je retire rapidement ma main pour la presser dans celle qui est libre et mes lèvres se pincent. Je pense à partir quand elle reprend sa tirade. Je ne me doutais guère qu'elle puisse avoir des problèmes de santé et soudainement je me sens honteuse d'avoir pu songer à autre chose. M'empourprant, je fixe mes pieds puis mes mains avant de souffler un : « OH ! Je comprends bien sûr. » Je ne suis pas très calée maladie, toutefois je crois cette jeune femme dont je ne connais toujours pas le prénom. Heureusement elle se présente rapidement ensuite et un sourire enfantin sur le visage je lui réponds : « Moi aussi je suis enchantée Hannah. » Cependant mon sourire disparait rapidement, aussi vite qu'il est apparu quand elle parle du fait que je n'ai aucune brûlure. Aïe ! Voici un sujet épineux que je n'ai guère envie d'aborder. * Va t-en Daenerys et vite ! * Me souffle alors ma conscience quand je m'apprête à lui dire ceci : « Comme disent les médecins j'ai eu beaucoup de chances ... je ne pense pas que si cela se reproduit ... » Je me stoppe net. Je ne suis pas une personne qui ment, je n'ai jamais menti et ce n'est pas aujourd'hui que cela va arriver. Alors, je lui esquisse un sourire d'excuses quand je passe une main dans ma chevelure. Mon regard se fige sur la porte quand elle recommence à parler. Un sourire fend mon visage alors que je songe finalement à rester encore un petit moment ici en sa compagnie. Mes résolutions précédentes sont rapidement abandonnées alors que je m'assois un peu plus sur son lit. « Dans ce cas je reste, mais si vous êtes fatiguée ou que vous en avez assez de me voir prévenez-moi d'accord et je m'en irais ! » Je ris un instant alors qu'un nouveau sourire orne mon visage de poupon quand je fronce les sourcils. Une question me hante l'esprit, elle me taraude et je me demande si elle connait la réponse ou du moins qu'elle la suppose. « Dites-moi, à votre avis, d'où est partie l'incendie ? » J'accroche alors mes prunelles aux siennes pour y déceler la stricte et simple vérité quand j'ajoute : « Nous ne sommes pas obligées d'en parler si vous n'en avez pas envie ... Je me demandais juste si vous aviez des souvenirs de quelque chose ... si vous aviez laissé un appareil électronique en route ou je ne sais pas ... » Comment l'incendie a pu débuter ? Nous le serons bientôt grâce aux résultats de l'enquête préliminaire. Alors, pour changez de conversation je lui dis : « Ce qui compte c'est que vous alliez bien et que vous êtes pleinement réveillé, cela me rassure. » Je presse à présent sa main, instinctivement dans la mienne, un sourire de compassion gagnant mon visage.

Cette jeune femme est si... elle laisse Hannah songeuse. Elle semble à la fois authentique et étrange, gentille et méchante,... Elle fait penser à un paradoxe. Quand Hannah lui explique sa seringue était prête à l'emploi pour une injection, Daenerys rougit. Ouf, la jolie blonde l'a échappée belle. Il suffisait qu'elle n'y croie pas, et c'était foutu. Mais là, elle semble la croire. Hannah espère juste qu'elle ne consultera pas le dossier de soins, si elle peut y avoir accès. Il y aura forcément une note comme quoi elle doit prendre cet anticoagulant, parce que les médecins de famille sont toujours avertis lorsqu'il y a un incident du genre. Son médecin aurait donc averti l'hôpital qu'Hannah doit se faire des injections. Ce serait donc écrit dans le dossier de soins que verrait Dae. Et comme cette jeune femme semble intelligente, elle trouverait bizarre qu'il n'y ait rien d'écrit là-dessus.

Mais pour le moment, ce n'est pas ce qui préoccupe le plus Hannah. En réalité, c'est la bonne santé de cette jeune femme. Ce n'est pas normal d'être autant parfaite après avoir passé dans les flammes. Hannah ne ressemble à rien, sa peau est brûlée. Cette jeune a un physique à la perfection et ne semble pas avoir de douleurs. Elle lui a rétorqué que les médecins lui avaient dit qu'elle a eu beaucoup de chance. Mais Hannah, très perspicace, n'y croit pas vraiment. De plus, elle s'est coupée au milieu de sa phrase et n'a pas renchérit sur le sujet. Elément qui attire encore plus l'attention d'Hannah. Mais que pourrait-elle bien avoir ? Des super-pouvoirs ? Hannah n'y croit pas une seconde, à ces choses-là.

- Vraiment, ils disent que vous avez eu beaucoup de chance ? Moi je dirais que cela relève de l'impossible. Vous êtes passée dans les flammes comme moi. Vous avez même fait un aller-retour. Vous devriez être dans le même état que moi. Enfin bon...

Elle semblait très pressée de partir. Hannah ne veut pas la retenir, ce n'est pas vraiment son genre, de toute manière. Mais elle lui dit tout de même que cette compagnie lui fait du bien. Selon beaucoup de neuropsychiatre spécialisés en tueurs en série et psychopathes, ces derniers ne ressentent aucun sentiment. Mais Hannah voudrait dire que non. Elle est déjà tombée amoureuse, de Wayne Randall, son ex petit-ami lorsqu'elle avait 15 ans. Beaucoup lui ont dit que ce n'était qu'un manipulateur qui avait beaucoup d'emprise psychologique sur elle, mais Hannah sait qu'elle l'aimait. De plus, elle ressent quelques sentiments amicaux pour certaines personnes. Elle ne pourrait vraiment les décrire, mais elle sait que ce sont des sentiments. Bien sûr, ceux-ci, ainsi que le nombre pour qui elle les ressent sont restreints, mais elle n'est tout de même pas un monstre comme certains pourraient la décrire. Et pour cette jeune femme-là, elle ne pourrait pas vraiment expliquer, mais elle se sent bien en sa présence.

- Je ne fais rien à mes cheveux, donc l'incendie n'est pas parti de cela... Franchement, je ne pourrais pas vous dire. Peut-être ai-je laissé les plaques de cuisson allumées, ou le four... Vous ne vous souvenez pas vous, où il y avait le plus de dégâts ?

Sérieusement, Hannah ne sait pas d'où cela peut-être parti. Ayant les pieds sur terre, Hannah oublie rarement d'éteindre des éléments dangereux. Comme les plaques ou le four, par exemple. Cela l'étonnerait que ce soit parti de là. Et si quelqu'un lui en voulait ? Si quelqu'un avait volontairement mis le feu à sa maison ? Quelqu'un qui serait au courant de ses petits trafics mortels... Mais comme le dit la jeune femme, l'essentiel, c'est qu'Hannah aille mieux.

- Oui, vous avez raison... Enfin, puis-je te tutoyer ? Je me sens plus à l'aise avec cela.

Daenerys tient la main à Hannah. Cette dernière est assez mal à l'aise pour les relations humaines. En effet, comme expliqué plus haut, elle ressent des sentiments. Mais elle n'est tout de même pas comme tout le monde. En effet, tout ce qui touche aux relations et aux rapports humains ne met pas la jolie blonde très à l'aise. En réalité, ce n'est pas parce qu'elle n'aime pas cela, mais surtout parce qu'elle, elle ne sait jamais trop comment réagir et quoi faire. Pour le moment, elle esquisse simplement un sourire à Dae pour lui montrer sa reconnaissance. En effet, cela aussi, Hannah ne sait pas trop comment le faire.

- Je crois que tu n'aimes pas trop les hôpitaux. Je me trompe ?

MCKAY - You know, you're very strange.

Je me sens à l'aise à ses côtés, c'est dans l'atmosphère, il y a quelque chose qui me met à l'aise avec elle ou peut-être est-ce elle qui me fait me sentir ainsi ? Moi qui de coutume n'aime pas les hôpitaux je me sens bien. C'est un sentiment étrange, une plénitude que je n'ai pas l'habitude de connaître lorsque je suis ici, lorsque je viens voir le docteur Karev, lorsque le psychiatre me reçoit. D'ailleurs, je devais aller le voir aujourd'hui et j'ai manqué le rendez-vous ... je sens que je vais avoir des ennuis pour cela, mais en cet instant je m'en moque éperdument. Seul le bien être d'Hannah compte et elle désire que je reste à ses côtés alors je m'y emploie. Je la fixe lorsqu'elle me parle. Elle ne croit absolument pas en ma bonne étoile et je suis persuadée qu'elle pense que j'ai quelque chose de particulier en moi. Comment lui faire comprendre que je n'ai eu que de la chance, que cela ne se reproduirait pas si cela devait arriver bien que je sache que si, cela se reproduirait. Alors, je pousse un long soupire et je regarde ailleurs, l'air perdu. Je ne sais pas quoi dire, quoi penser et je déteste mentir alors me pinçant les lèvres je cherche autre chose, peut-être un diversion, mais je ne trouve rien. Je finis par hausser les épaules avant de souffler : « Je vous assure que je n'ai eu que de la chance. » Puis je passe une main lasse dans mes cheveux et je fixe tous les tubes qui gisent de partout. Elle doit avoir mal ou alors ses anti-douleurs sont réellement très puissants. Je me mets alors à avoir mal pour elle. Comment cela se fait-il que je ressente tous ses sentiments ? Ce n'est pas moi, je ne sais plus qui je suis au fond, depuis mon arrivée à Aiden. J'ai changé, en bien ou en mal je ne sais pas, toutefois je suis une autre femme. Puis elle répond à ma question quant au départ de l'incendie, elle non plus ne sait pas d'où il a peu partir, puis elle me pose la question et je me mets vaguement à réfléchir. Ai-je vu quelque chose ? Oui ... J'ai vu une personne courir à toute allure pour s'éloigner de la maison, je me le rappel soudainement ! Alors, dans un éclair de génie je bondis sur mes pieds avant de lui dire : « Je dois parler à la police, je me souviens avoir vu quelqu'un courir, s'enfuir je dirais même. Je suis presque sûre que c'est criminel. » Puis je me demande ce qu'elle a pu faire pour que quelqu'un lui en veuille à ce point. Pourquoi voudrait-on brûler sa maison ? Cette affaire est louche et au fond je ne veux pas savoir alors, je me mords la lèvre et je passe à autre chose, l'écoutant une fois encore. « Bien sûr tutoyons nous Hannah. » Je lui souris sincère puis je le perds aussi vite qu'il est apparu. Je lui réponds : « Effectivement je n'aime pas les hôpitaux, je suis assez mal à l'aise ici. L'autre jour je suis venue pour une blessure au bras ... » Je lui montre mon bandage et je reprends : « Je n'ai pas voulu me faire du mal mais je me suis coupée et depuis je fuis mon psychiatre et le docteur Karev qui s'inquiètent tous deux pour moi, toutefois je ne pense pas qu'ils vont venir dans cette salle, enfin dans cette chambre. Je l'espère du moins. » Instinctivement je lance un regard anxieux à la porte avant de porter de nouveau mon regard sur Hannah.